L’église de Dohem

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Renseignements issus de : Dohem et Maisnil, Patrimoine naturel et bâti, catalogue d’exposition, journées européennes du patrimoine 19-20 septembre 2009 ; réalisé par le Comité d’Histoire du Haut- Pays, principalement par Sophie Léger.
Editions Comité d’Histoire du Haut-Pays, 23 rue Jonnart 62560 Fauquembergues, Impression Griffe Imprim
 

Un peu d’histoire
 
I.         L’église de Dohem
Les documents les plus anciens datant du début du XVIIème (17ème) siècle montrent déjà la forme qui existe encore de nos jours : une tour carrée, la nef et le le chevet prolongeant l’édifice.
Des réparations ont été réalisées en 1756 au chœur d l’église, chantier réalisé par Jean-Baptiste Royez pour la somme de 125 livres.
(source : 4E 5/595 gros de Saint-Omer).
 
II.      A la Révolution
Pendant la Révolution, l’église est vendue à Charles Louis Boulet, demeurant à Arras pour la somme de 8000 francs. L’église est alors détruite, il ne reste que les murailles. L’église est ensuite revendue à des particuliers de la commune (acte datant du 13 vendémiaire de l’an 8) qui ont rendu l’édifice lorsque le culte est redevenu libre. Les archives de l’église ont été détruites et il ne reste aucun papier datant d’avant 1791. L’église est alors une ruine.
(source : AD, 1Q 2758)
 
III.    Le temps des réparations et des découvertes
L’abbé Braure qui arrive à Dohem en 1795 contribue à la restauration de l’église mais aussi à faire de Dohem et Maisnil un centre d’éducation chrétienne de choix.
Dès 1801, les travaux débutent mais la commune n’a pas les moyens de reconstruire l’église. En 1841, un prétendu trésor est trouvé dans l’église de Dohem. Certains le font monter à quinze mille ou à trente mille francs. En réalité, il y a trente-deux pièces d’argent de la valeur d’un franc, frappées sous le règne de Philippe IV, roi d’Espagne. Ces pièces auraient été déposées dans la tour deux cents ans auparavant, lors du siège d’Aire. Espoir de trésor fabuleux qui s’évanouit !
(source : Le Mémorial artésien, n°1169, dimanche 25 avril 1841, p.6 ; in BHHP 2003, art. G. Pouchain)
 
En 1887, le parement et les contreforts ouest sont dégradés par les intempéries et il est prévu de reconstruire la tour pour 9600 francs. Mais finalement, il n’est question que du rejointement de la façade ouest au ciment pour un montant de 2700 francs (hors honoraires architecte).
En 1888, la couverture du chœur est réparée.
En 1889, à l’initiative de G Bonnière, sont ajoutés deux piliers d’1.20 mètres de base à la tour.
Le projet de reconstruction de l’église n’a pu aboutir faute de moyens.
 
 
 
L’architecture
L’édifice date du XIXème siècle, pour sa majeure partie, avec pour témoin plus ancien, une cloche du XVème siècle.
La tour porche, dont les ancres mentionnent la date de 1841, est munie d’abat-sons et ne porte pas de flèche comme la plupart de ses voisines, s’achevant par une plate-forme surmontée de balustrades. Le chœur n’est pas voûté.
Les dimensions :

Les dimensions sont décrites dans le bulletin paroissial de janvier 1962 :
-      Du grand portail à la porte de la sacristie : 33.60 m
-      Largeur sous la tour : 4.40 m
-      Longueur de la nef : 18.10 m
-      L’avant chœur : 4.30 m
-      Largeur intérieure : 10.20 m
-      Hauteur du pavé au plafond : 11 m
-      Hauteur du pavé au faîte : 14.85 m
-      Hauteur de la tour : 23.30 m
-      Largeur de la tour côté ouest : 5.20 m (les autres sont encastrés dans le prolongement de la nef)
-      Hauteur entre la toiture de la nef et haut de la tour : 8.45 m
-      Plate-forme à balustrade de 1.10 m de hauteur, balustrade autrefois en bois, aujourd’hui rampes en fer rond portés par 4 piliers en béton
 
La choche
Des deux cloches que possédait l’église, une seule est conservée : elle date de 1453/1455, un siècle avant la ruine de Thérouanne. Elle sonne en sol et mesure un mètre de diamètre pour 80 cm de hauteur. Elle porte l’inscription suivante : « lan. m. cccclv. jehane. de. grand. sart. feme. de. hugues. de. dohem. escuier »
Il a existé un clocheton « tourillon » mentionné dans les réparations de 1756, ainsi que dans les comptes de la fabrique de l’église en vendémiaire an 13, où le receveur Lecigne inscrit la somme de 87 francs pour Antoine Caron, ayant réalisé un ouvrage de charpente à la « petite tourelle » de l’église.
 
Les monuments/objets classés de l’église de Dohem
Collectif objets, ministère de la culture

https://collectif-objets.beta.gouv.fr/communes/17666

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